Toi belle peule…

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Toi belle peule lumière
Quel âge as-tu
Combien d’harmattan ont baisé ton visage
Combien de saisons ont parfait ton corps
Combien de fois m’as tu dis
Que tu n’as point d’âge
Combien est vaste
Ma douleur ma peine mon courroux mon amour

Toi belle peule mystère
Tends vers moi ton visage
Tends vers moi ce tableau de maître
Combien de décennies ont servi
A te concevoir si pure
Tends vers moi
Tes lèvres de charbon éteint
Tes dents de lait frais
Ton visage de flamme douce
Regardes écoutes entends viens
Tends vers moi
Tes joues de verre
Ton nez de peule
Que dans tes cheveux nocturnes
Je promène mes doigts !

Toi belle peule tabou
Pourquoi refuses-tu mon appel
Pourquoi troubles-tu mon sommeil
Pourquoi sers-tu ce vieillard
Ton époux ma douleur
Pourquoi ce vœu des tiens
Cette prison sans nom
Sur ma passion notre passion
Prend le pas
L’aimes-tu dis-moi
Te fait-il rire souvent
Te dit-il des mots tendres souvent
Pourquoi acceptes-tu cette peine
Pourquoi feins-tu le bonheur la joie
Pourquoi me demandes-tu
La patience l’impossible la douleur

Toi belle peule amour
Laisse-moi te chanter ma folie
Laisse-moi te posséder
Ne serais-ce qu’une fois
Laisse-moi te faire l’amour
Comme on laboure un champ d’arachide
La veille des semis
Millimètre après millimètre
Je sonderai ton corps ce mystère
Laisse-moi éliminer de ton âme
La souillure de ton impur époux, ce pou !
Je te ferai fleurir sous un soleil nouveau
A l’ombre de mon cœur tu trouveras ton bonheur

Toi belle peule désir
Pourquoi ce refus
Pourquoi me renvois-tu
Pourquoi luttes-tu contre ta flamme
Qui se rallume ardente sous les vagues
Aurais-tu peur de Demain
De devoir passer quelques ans en enfers
Aurais-tu peur de Dieu, Il rallume nos flammes
Pour toi je me ris de l’enfer
J’attendrai patient
Que ton époux mon ennemi
Sur ta chaire fraîche pose ses griffes fatales
J’attendrai patient
Que ton époux ce vieillard me devance aux enfers
J’attendrai patient
Que tu meurs peut-être
Mais j’assouvirai mon désir sur ton corps
Même si je dois le jour de ta mort
Te sortir du tombeau
Et dans ta chaire inerte
Épandre ma passion
J’assouvirai mon désir
Ne serais-ce qu’une fois
Sur ton corps
Toi belle peule passion…

Yamoussoukro, le 07/06/2002

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